Le traumatisme et les enfants

Peu importe le sujet, plusieurs grands principes s’appliquent pour faire l’interview d’un enfant. La vulnérabilité propre aux enfants entraîne un droit à une plus grande protection de la vie privée, quand bien même la loi ne va pas aussi loin.

Interviewer des enfants

  • Peu importe le sujet, plusieurs grands principes s’appliquent pour faire l’interview d’un enfant. La vulnérabilité propre aux enfants entraîne un droit à une plus grande protection de la vie privée, quand bien même la loi ne va pas aussi loin.
  • Demander l’autorisation d’un parent ou d’une personne ayant autorité avant d’interroger ou de photographier un enfant.
  • Dans la mesure du possible, faire en sorte qu’un parent ou qu’une personne connue de l’enfant reste pendant l’interview.
  • Trouver un endroit tranquille pour réaliser l’interview et faire tout ce qui est possible pour mettre l’enfant à l’aise.
  • Se présenter et expliquer ce qu’est le travail d’un journaliste avec des mots appropriés à l’âge de l’enfant. Attention de ne pas se comporter avec l’enfant comme un copain.
  • Interpréter avec discernement les réactions d’un enfant, qui peuvent être très différentes de celles d’un adulte face à l’événement traumatique.
  • Adapter les questions et la durée de l’entretien à l’âge de l’enfant.
  • Leur expliquer que leurs noms ou des photos d’eux vont être imprimés ou diffusés à la télé, si tel est le cas. Leur dire que tout ne sera pas forcément repris dans l’article.

Laisser à l’enfant la plus grande maîtrise possible sur l’interview

  • Insister sur le fait que l’enfant n’est pas obligé de répondre à toutes les questions.
  • Laisser le carnet en évidence afin que les interlocuteurs vous voient noter ce qu’ils disent.
  • Expliquer qu’il n’y a pas de bonne ni de mauvaise réponse. Les enfants vont essayer de vous faire plaisir; ils peuvent dire ce qu’ils pensent que vous voulez entendre plutôt que la vérité.
  • Poser des questions ouvertes, telles que “Qu’est-ce qui a été le plus difficile ?” plutôt que des questions qui contiennent leur propre réponse comme « Est-ce que tu as eu peur ? »
  • Remercier l’enfant de vous avoir aidé. Faites-lui savoir que sa contribution est importante.

 

Après un choc violent, tout le monde peut être déstabilisé. Parfois, même les parents ne savent pas où fixer les limites.